FRAC Grand Large

Hauts-de-France

LA PLAYLIST « EXTRÊME COLLECTION – D’ALLEMAGNE »

Hans Peter Feldman, Dollar bill with Clownnose © Adagp, Paris, 2024. Collection Frac Grand Large

Pour accompagner l’exposition, « D’Allemagne », Benjamin Mialot, programmateur des 4Écluses, vous propose une playlist réalisée comme une bande-originale. 

1. Gunther Förg – Untitled (1987)
🎵 Llyr – Depersonalized 3D (Binaural Version) (2021)

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide. La peinture, elle, était plane et irréaliste» (Genèse approximative 1, 1). Flashforward : éduqué.e.s aux arcanes rébarbatives et néanmoins fondamentales de la géométrie, les artistes de la Renaissance italienne parviennent à créer l’illusion de profondeur. Cinq siècles plus tard, Gunther Förg moule dans le bronze des motifs préalablement tracés dans le sable et, s’affranchissant des techniques de perspective classique, fait surgir la troisième dimension dans une série d’œuvres aux confins de l’abstraction et de la sculpture. En musique, si l’idée de relief est consubstantielle à la notion de composition, elle a été poussée un cran plus loin avec l’apparition du son binaural, une méthode d’enregistrement qui vise à reproduire, par restitution au casque, la perception sonore naturelle. Le résultat, bien plus immersif, a fait le lit de médecines alternatives dont l’efficacité demeure improuvée. Mais il a aussi et surtout permis à quelques producteurs.trices avant-gardistes de développer des expériences sensorielles inédites. Ainsi du Berlinois Llyr, qui s’est fendu de trois créations évanescentes à la croisée de l’ambient, de la techno et du field recording pour les bien nommés 3D Reworks du label Mesh.

2. Georg Baselitz – Schwartz Schwer Tuch II (1989)
🎵 The Jackson Pollock – The Unclogger (2018)

Né en Saxe sous le IIIe Reich et apparu sur la scène artistique internationale à un moment où l’Allemagne se cherchait une identité affranchie de l’influence du vainqueur américain, Georg Baselitz a fait subir à l’art du portrait les pires sévices, étalant, déformant et morcelant ses sujets, quand il ne se contentait tout simplement pas de les retourner tête en bas. Un travail de désorientation et de rupture que prolonge cette lithographie, où un visage se devine dans des coulures énergiques qui ne sont tout de même pas sans rappeler le dripping d’un certain Jackson Pollock. Figure de la scène alternative bolognaise, le duo italien The Jackson Pollock emprunte autant à ce dernier son nom que sa capacité à produire du beau à partir d’une bouillie (sonore, évidemment).

3. Annette Kelm – Wolgaster Holzindustrie Aktiengesellschaft (1975)
🎵 The Cinematic Orchestra ft. Patrick Watson – To Build a Home (2007)

En voilà des demeures bien cossues. On s’y projetterait volontiers avec femme, enfants et toutou, à la tête d’une rentable franchise de boutiques de céramiques de luxe. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes néo-bourgeois, avant que l’un desdits enfants ne découvre, dans un recoin dérobé du grenier, les vestiges d’un crime rituel perpétré lors de quelque lointain conflit. Le chien ne sortirait plus de sa niche, des bruits suspects se feraient entendre la nuit, des bleus d’origine inconnue apparaîtraient sur les corps des petits… Bref, vous voyez le topo. Sauf que ces maisons n’avaient à l’origine rien d’un luxe, puisqu’il s’agit de maisons pré-fabriquées dont l’assemblage ne requérait que quelques heures. Produites à la chaîne au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elles étaient donc accessibles aux classes populaires. Saisies par l’objectif d’Annette Kelm, elles ressemblent à des maquettes finement ouvragées, à des lieues de l’image qu’on se fait d’un bâtiment en kit. Il fallait bien une collaboration entre une exigeante formation électro-jazz londonienne et l’une des plus belles voix de la pop canadienne, déchirante ode au bonheur d’être chez soi et d’y aimer quelqu’un jusqu’au dernier souffle, pour en honorer le raffinement.

4. Rosemarie Trockel – Sans titre (1991)
🎵 Jennifer Lopez – I Ain’t Your Mama (2016)

Considérée comme l’une des héritières les plus talentueuses de Joseph Beuys, Rosemarie Trockel a mis toutes les disciplines possibles (sculpture, vidéo, collage, le dessin, photographie, installation…) au service d’une verte critique des représentations, notamment sexuelles, et d’un rusé détournement des normes. Artefacts féminins par excellence, du moins dans un imaginaire collectif heureusement obsolète, des plaques chauffantes deviennent ainsi, une fois placées sur un support mural, les points d’un dé à six faces dont la froideur picturale contraste avec leur fonction originelle. Vous l’aurez compris si vous êtes un.e fidèle de ces playlists, c’est l’heure de la chanson féministe. Cette fois, ce sera un récent classique de la diva latin-pop Jennifer Lopez, lasse de cuisiner et faire la lessive pour un compagnonpassant ses journées vautré sur le canapé à geeker. Présenté ainsi, le propos paraît léger. Il l’est moins quand on sait qu’il fait référence à un important discours prononcé en 1995 par Hillary Clinton lors de la Conférence mondiale sur les Femmes de l’ONU. L’ironie en revanche n’est ici pas du tout aussi savoureuse que dans l’œuvre de Rosemarie Trockel puisque le producteur du morceau fut accusé d’agression sexuelle peu avant sa parution et, comme nombre de ses congénères, épargné par la justice malgré l’évidence.

5. Gloria Friedman – Neiges éternelles de la Jungfrau (1983)
🎵 Ratatat – Alps (2010)

Détourner un objet de sa fonction première pour lui conférer une portée symbolique inédite, la pratique est connue depuis que Marcel Duchamp s’est piqué de présenter comme des œuvres d’art, à la faveur d’un simple renommage, des objets aussi ordinaires que des urinoirs, des porte-bouteilles ou des pelles à neige. Gloria Friedman l’amène vers des horizons plus poétiques en titillant chez l’observateur.trice sa tendance instinctive à percevoir des formes familières dans des nuages, des tâches d’encre ou encore des paysages – bonus Trivial Pursuit : on appelle ce mécanisme la paréidolie. Ainsi de cette simple toile blanche, dont les plis figurent, une fois le cartel lu, un célèbre sommet alpin. Sommet dont les arrêtes empoudrées et les bucoliques contreforts peuvent aussi se deviner dans cette jolie pièce d’electronica orchestrale, conclusion du quatrième album du duo new-yorkais Ratatat.

6. Peter Klasen – Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits (1989)
🎵 Moondog – Enough About Human Rights (1978)

Originaire de Lübeck (siège de la marque Niederegger, dont on vous recommande les spécialités à base de pâte d’amandes), Peter Klasen est l’auteur d’une œuvre hantée par la culpabilité et l’inquiétude, symptomatiques du passé concentrationnaire de son pays. A ce titre, cette sérigraphie reprenant l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ne saurait être plus explicite :les aplats qui la soutiennent sont lardés de déchirures comme autant de rappels de la fragilité de cet énoncé pourtant fondamental. On s’en doute, la défense des droits de l’homme (et de la femme, évidemment) a inspiré d’innombrables chansons.Laquelle choisir ? Aucune. Au diable les dilemmes, place au contre-pied avec Moondog, jazzman aveugle aussi farfelu que génial qui, du début des années 30 à l’aube de l’an 2000, fit autant sensation dans les rues de New-York (où, habillé en viking, il jouait d’instruments de son invention) que dans les conservatoires (on lui doit une quantité pharaonique de pastorales, symphonies et autres madrigaux). Très sensible aux questions écologiques, il aborde ici le sujet par le versant absurde en invitant à se poser la question des droits des requins, des singes ou encore des vers de terre, mais aussi des cerfs-volants et des culs (!), le long d’une entraînante litanie au piano.

7. Jörg Immendorf – Feu du monde (1989)
🎵 Alain Bashung – Résidents de la République (2008)

Apparu en Allemagne dans les années 80, l’éphémère et néanmoins fulgurant mouvement des Nouveaux Fauves entendait réinjecter de la sauvagerie (colorimétrique, gestuelle, politique) dans un monde étouffé par les diktats de l’art conceptuel et du minimalisme. Jörg Immendorf en fut l’une des figures les plus engagées, comme l’illustre cette estampe réalisée pour le bicentenaire de la Révolution française. Explicite et vive, elle montre, à l’ombre lointaine des ruines fumantes de la Bastille, un feu de joie républicain que deux personnages tentent respectivement de nourrir et d’éteindre, symbole de la fragilité contemporaine de la démocratie. Dans un pays aussi porté sur la contestation que la France, nombre de chanteurs.euses ont pris le sujet à cœur pour un résultat plus ou moins heureux. Mais difficile de faire mieux que cette chanson écrite par Gaétan Roussel pour l’album testamentaire d’Alain Bashung, qui peut s’entendre autant comme un adieu à sa fille que comme un désaveu de la politique de son époque ou un traité sur l’érosion de l’amour.

8. Peter Wächtler – The Song of the River (2017)
🎵 The Molemen – Life Sentence (Instrumental) (2006)

Une relecture de Voyage au cœur des ténèbres par Wes Anderson ? Non, ce petit film en stop motion où une taupe semble soliloquer le long d’une rivière sans embouchure, on le doit à Peter Wächtler. Et comme tous les contes, fables et autres romans de jeunesse dont s’inspire cet artiste originaire de Hannovre, il cache sous ses charmes artisanaux des questions dont il vaut parfois mieux ne pas connaître les réponses. La taupe se débat-elle avec sa conscience ? Ou bien s’adresse-t-elle à un compagnon d’infortune mal en point ? Son voyage a-t-il un terme ? Ou est-elle condamnée à pagayer pour l’éternité ? Cette angoissante incertitude, au diapason d’un XXIe siècle de plus en plus imprévisible, on aurait souhaité l’illustrer par l’une des performances de Maulwürfe, collectif de musiciens qui, déguisés en taupes géantes, poussent le rock dans ses retranchements les plus bruts et répétitifs. Absents des plates-formes de streaming, ils ne nous laissent d’autre choix que nous rabattre sur les Molemen, trio de beatmakers originaire de Chicago dont les productions ont été plébiscitées par nombre de fameux MCs, de MF Doom à Aesop Rock – et dont le nom, « Les Hommes-Taupes », est autant une allusion aux mole people, ces sans-abris survivant dans les souterrains des grandes métropoles nord-américaines,qu’à leur farouche volonté de demeurer artistiquement underground. De son titre (« Condamnation à mort ») à son caractère old-school etlancinant, celle retenue ici fait une bande originale toute trouvée à cette descente en radeau digne d’un supplice du Champ des châtiments – partie des Enfers grecs où séjournent Tantale, Sisyphe, Ixion et les Danaïdes.

9. Boris Mikhaïlov – Well, so what should a Russian artist do in the West ? (1999)
🎵 Shortparis – Страшно (2019)

Ukrainien de naissance et Allemand d’adoption, Boris Mikhaïlov est l’un des plus importants photographes de l’ex-Union Soviétique, connu notamment pour sa documentation tour à tour burlesque, poétique et sordide des ravages causés par la conversion express de la Russie et de ses satellites à un ultralibéralisme vorace et vulgaire – conversion illustrée ici par la juxtaposition d’un motif typiquement communiste, le costume d’officier, et d’un autre, hideusement capitaliste, la serviette de bain Elvis, d’ailleurs portée par son épouse. Cette façon de mêler deux cultures que tout oppose pour mieux dire l’actualité du monde slave, diverses formations musicales s’y sont essayé. Mais rares sont celles qui l’ont fait avec autant d’acuité que Shortparis, quatuor originaire de Saint-Pétersbourg qui entremêle les clichés de son pays natal (HLM brutalistes, crânes rasés, typographies écarlates…) et les signes distinctifs du rock anglo-saxon (du synthpunk binaire de Suicide au post-punk cafardeux de Joy Division) le long d’expérimentations hautement contestataires. Exemple avec ce morceau dont le titre se veut à lui seul un résumé de l’atmosphère qui règne actuellement au pays des tsars : « effrayant ».

10. Isabell Heimerdibinger – Breath on Mirror (2008)
🎵 Kendrick Lamar – Mirror (2022)

Le miroir d’Isabell Heimerdibinger ne vous dira pas si vous êtes le plus beau ou la plus belle du royaume. Il n’en demeure pas moins magique, la trace que le souffle d’un.e visiteur.euse imprime sur lui perdurant grâce à l’action d’un vaporisateur. L’astuce est toute bête, elle suffit néanmoins à décupler le potentiel ludique du dispositif, mais aussi sa portée conceptuelle, le public en devenant une partie intégrante. Dans la musique populaire et en particulier dans le rap, la figure du miroir est un classique, convoqué soit pour jauger la concurrence (telle la Reine-sorcière dans Blanche-Neige et les sept nains, donc), soit comme un outil psychanalytique. C’est la deuxième option choisi par le prodige californien Kendrick Lamar en clôture de son dernier album en date, énième chef-d’œuvre de hip-hop syncrétique et politique, le long d’un texte qui sonne autant comme un conseil bien-être (ignorer les pressions extérieures pour mieux se recentrer sur ses aspirations intérieures) que comme un adieu à la scène.

11. Hans-Peter Feldmann – HPF 2012/029 (2012)
🎵 NOFX – Idiots Are Taking Over (2003)

Hans-Peter Feldmann était un artiste pour le moins iconoclaste, plus intéressé par la banalité du quotidien que par les événements qui jalonnent une existence. Un intérêt qui s’exprimait par une tendance maladive à la collection d’objets hétéroclites et a priori dépourvus d’intérêt artistique, quand il ne les fabriquait pas lui-même pour alimenter une boutique à son nom – notamment dans un souci de démocratisation de la création, les pièces en question n’étant ni numérotées ni signées. Ce billet de banque orné d’un George Washington grimé en clown fait écho à un autre président américain au faciès peinturluré : George Bush junior, sur la pochette de The War on Erorrism, album de NOFX, sans doute l’un des plus groupes de punk rock les plus engagés (contre l’église, le racisme, le port d’armes…) de sa génération. Album dont cet extrait, intitulé « Les idiots prennent le pouvoir », donne le ton.

12. Jochen Gerz – Tableaux d’une exposition (1986)
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Neko Case – This Tornado Loves You (2009)

Artiste conceptuel né à Berlin, Jochen Gerz explique que la série de dix sérigraphies présentée ici lui est apparue dans un rêve. Si l’on en croit les injonctions qu’elles renferment, elles auraient dû y rester. Las, comme le cœur a ses raisons, le cerveau a ses déraisons et il a suffi d’une écoute de Tableaux d’une exposition, série de dix pièces pour piano du compositeur russe Modeste Moussorgsky, pour les faire émerger de son inconscient. Sachant que lesdites pièces sont elles-mêmes inspirées par des peintures de son compatriote Victor Hartmann, il y a là de quoi faire disjoncter les disciples les plus appliqué.e.s de Carl Jung. De Jimi Hendrix aux Beatles en passant par R.E.M., un paquet de tubes prennent racines dans les songes insensés de leurs auteurs.trices. On avoue un faible pour celui de l’Américaine Neko Case, figure flamboyante de la country alternative, où il est question d’une tornade amoureuse d’un enfant (!).

13. Ulrich Rückriem – Dolomit (1977)
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The Butthole Surfers – Creep in the Cellar (1986)

Formé à la taille de pierre, dont il a perfectionné sa maîtrise en restaurant des cathédrales (!), Ulrich Rückriem a par la suite développé un art de la couture apparente qui lui est propre. A partir de la fin des années soixante, il se mis ainsi à découper en effet des blocs de pierre de dolomite en divers segments, avant de les réassembler dans leur forme originelle, obtenant ainsi des sculptures où la marque des outils et les fractures font partie intégrantes de l’œuvre. En musique, la démarche relève plutôt de l’heureux accident, qu’il s’agisse d’un juron lâché par un producteur trop enthousiaste ou du bruit d’une chaise qui racle le sol. On concède une tendresse particulière pour l’anecdote derrière ce morceau de The Butthole Surfers : enregistré sur un magnétophone 16 pistes d’occasion, il contient une ligne de violon du précédent propriétaire (plutôt versé dans la country), ligne qui plus est passée à l’envers et dont le groupe ne découvrit l’existence qu’après coup. Une greffe aussi bizarre que cohérente avec l’univers de ces pionniers du rock bruitiste, et qui sonne comme une version malade et fauchée d’un hit symphonique que The Verve sortira dix ans plus tard.

14. Eva Tornow – Vas-y, Madame ! (2017-2020)
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André 3000 – Class of 3000 Theme (2007)

À mi-chemin de la BD d’auteur et de l’enluminure médiévale, les portraits d’adolescents d’Eva Tornow mettent en tension les désirs de l’individu et les attentes de la société d’une manière aussi distrayante que familière. Et pour cause : ces adolescent.e.s sont des élèves du collège roubaisien où elle enseigne, et si leurs propres paroles (tour à tour candides et désabusées) dessinent les contours de leurs visages, ce sont les observations et avis (toujours cliniques et impersonnels) formulés par l’administration scolaire de cet établissement défavorisé qui les encadrent. Entre engagement sociétal et examen des affres du passage à l’adulte, se devine dans les interlignes un autre portrait, celui d’une des enseignantes les plus cool du 59. Au moins aussi cool que Sunny Bridges, le professeur de musique incarné par le rappeur André 3000, moitié de feu Outkast (duo qui a imposé le sud des États-Unis sur la carte du hip hop américain à la fin des années 90), dans l’éphémère dessin animé Class of 3000, où l’on suit l’apprentissage de jeunes jazzmen et women d’extractions ethniques et sociales aussi diverses que les instruments qu’ils pratiquent.

15. Antonia Low – Jugend forscht II (2005)
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Piano Magic – General Electric with Fairy Lights (2001)

Accumuler et ordonner des objets de grande consommation pour leur donner une nouvelle vie sculpturale, la technique est connue, mais elle fait toujours son effet, à l’image de cet entrelacs d’ampoules, câbles dénudés et multiprises composant une sorte de féerie de Noël cyberpunk – ce n’est pas un hasard si en anglais, langue ô combien évocatrice, les guirlandes se nomment fairy lights (lumières de fée). Dans cet instrumental de Piano Magic, collectif londonien à géométrie variable auquel on doit une œuvre aussi protéiforme que culte (de la pop baroque à l’electronica atmosphérique en passant par une exhumation de l’icône folk 60’s Vashty Bunyan), elles illuminent les façades grisâtres d’une usine General Electric, durant quatre minutes d’une ambient industrielle aussi oxymorique que l’installation d’Antonia Low.