Le vent provient des arbres – Adrien Degioanni

Invité dans le cadre du programme de résidence ARCHIPEL, l’artiste Adrien Degioanni s’est attaché à maîtriser la signature acoustique des bâtiments occupés à Lille et Denain.

L’artiste enregistre des « silences », une matière sonore « que l’on peut entendre lors de nos absences », avec laquelle il explore les possibilités d’amplification et de transformation acoustique.

Au Frac Grand Large, Degioanni a capté des sons de jour comme de nuit, en résonance avec l’exposition, rendant perceptibles les états sonores transitoires du bâtiment.

Les œuvres de Degioanni suggèrent des corrélations matérielles énigmatiques entre le son, le lieu et nos corps en mouvement : une montre sans trotteuse peut-elle égrener les secondes ? Des haut-parleurs peuvent-ils diffuser le silence ?

Combinant objets mécaniques modifiés et divers dispositifs, il joue avec nos sens et la matérialité de notre environnement. Faut-il tendre l’oreille pour mieux voir, ou suivre des fils électriques des yeux pour entendre ?

À l’image de son titre, l’exposition Le vent vient des arbres est une invitation au doute.

BIOGRAPHIE
Né à Toulouse, Adrien Degioanni est diplômé des écoles d’art de Biarritz (2014) et de sa ville natale (2016). En 2018, il cofonde le collectif d’exposition Grande Surface à Bruxelles, et en 2022, un projet mené en collaboration avec une agence d’architecture lui permet de remporter le premier prix du concours international de la Semaine du Son de l’UNESCO à Paris. Il partage son temps entre la France et la Belgique.

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ARCHIPEL est un programme de résidence destiné aux artistes émergents, porté par quatre écoles d’art engagées des Hauts-de-France : Le Concept – École d’art du Calaisis, EMA / École Municipale d’Art de Boulogne-sur-Mer, École d’Arts Plastiques de Denain, Espace VillAr(t)s et Centre d’Arts Plastiques et Visuels de Lille.

Le livre accompagnant l’exposition comprend un essai du philosophe et écrivain Bastien Gallet.